Saturation des hôpitaux (suite)

Un patient de 59 ans est admis aux urgences d'un petit hôpital que je connais. Il s'avère que sa pathologie justifie une prise en charge *immédiate* dans un centre doté d'une chirurgie adaptée.
Le service le plus proche de chirurgie spécialisée est contacté: le chirurgien est disponible, mais le réanimateur lui dit qu'il n'a pas de place pour admettre le patient en post opératoire. Son service déborde de COVID+ en détresse respiratoire.
On contacte (perte de temps) un service de chirurgie appropriée plus éloigné. Le patient y est adressé. Re-perte de temps (on l'a dit, c'est plus loin). Il meurt avant d'être arrivé au bloc. Ça s'est joué à 10 mn près.
Si la réa du premier service n'était pas saturée par des non vax, il aurait vécu (80 % de survie en cas de chirurgie immédiate).
Le personnel des urgences du premier hôpital est interloqué. Les antivax s'en moquent ou vont dire que ce n'est pas une histoire vraie.
Ça tombe bien, car ils considèrent qu'ils n'ont pas de compte à rendre à la famille. Un peu comme Raoult avec les Bogdanoff. Et pourtant...